Hongyan PI « Je veux aller le plus loin possible »
Après Brice Leverdez, c'est au tour d'Hongyan PI de se livrer pour le site de la FFBaD. Entretien avec la n°21 mondiale.
Publié le : 31/05/2012
A 33 ans, la Française vivra ses 3èmes JO. Avec l’appréhension de ne pas être à 100% , Hongyan s’est livrée à 2 mois de l’événement.
LL- Troisième participation aux JO, tu pensais à ton arrivée en France que tu irais si loin ?
Hongyan PI- Non je n’imaginais pas que j’irais si loin, que je jouerais si longtemps. Je pensais aller jusqu’à Pekin.
LL- J’imagine que cette qualification a été la plus dure à aller chercher due à tes nombreux pépins physiques ?
HP- Cette qualification a été vraiment différente des deux dernières. Les deux dernières, je ne pensais même pas à la qualification, c’était normal que je sois qualifiée en étant tête de série Top 8. Mais cette année avec toutes ces blessures, j’ai eu beaucoup de difficultés. Chaque compétition est un défi. Pourtant, l’esprit est toujours là. J’aime toujours cette sensation de gagner, d’aller taper dans le volant.
LL- Est-ce que parfois tu as perdu le moral ?
HP- Très souvent ! A certains moments, j’ai l’impression que je ne reviendrai jamais. Je pense que c’est humain comme pensée. Je suis une personne normale, j’ai des hauts et des bas.
LL- Qu’est-ce qui te fait tenir ?
HP- J’aime toujours autant le bad, j’ai toujours autant de plaisir à taper dans le volant voir même plus qu’avant. Je me suis engagée dans un projet, je veux tenir cet engagement.
LL- Ces JO seront surement tes derniers. Tu as vécu la première fois à Athènes, en 2008 tu étais en peu chez toi à Pékin, qu’attends-tu de Londres ?
HP- J’ai un peu du mal à imaginer Londres à ce moment précis. Je ne sais pas dans quel état je serai. Bien sûr, j’ai peur de mal me préparer mais j’ai aussi de l’espoir. Si j’arrive à bien me préparer, je peux faire quelque chose de bien. Il faut que je pense au présent et à me préparer jour après jour.
LL- Tu parles de quelque chose de bien, tu peux m’en dire plus ?
HP- Je veux réussir à jouer à un très bon niveau et de faire des beaux matchs. Et bien sûr de gagner. Je veux aller le plus loin possible.
LL- Où seras-tu le dimanche 05 aout ?
HP- (Hésitation) C’est le dernier jour du Badminton ? J’espère que je serai dans le stade et sur le terrain.
LL- Un mot sur ta préparation jusqu’au 27 juillet ?
HP- Je reste à l’INSEP à Paris. J’ai au programme, mi-juin, les 2 SuperSeries (Indonésie/Singapour). Mais est-ce que je pourrai les faire? Je ne sais pas encore. Cela dépendra de ma progression. Au mois de juillet, je pars en stage au Danemark pour affronter Tine Baun et Carolina Marin. Et après un stage à Aire-sur-la-Lys.
LL- Quel(s) athlète te fait rêver ?
HP- Tous les athlètes français. J’attends un grand soutien des uns envers les autres. C’était déjà comme ça lors des derniers JO. Ça sera aussi génial cette année, j’en suis sure !
LL- Le futur ?
HP- J’ai envisagé de continuer mes études. Après je voudrais aussi entrainer les jeunes. Je vais arrêter le bad petit à petit. J’espère que je pourrais finir en France aux Yonex IFB.
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